Un espoir et une déclaration de foi

    Je prends la liberté d'exprimer l'espoir que plus tôt ou plus tard l'on pourra élaborer une connexion profonde et cohérente entre MCR et les approches pratiquées actuellement en psychologie, neurobiologie, dans les sciences cognitives, les sciences sociales, et dans les sciences informatiques. Si une telle jonction s'accomplissait, notre compréhension de nos modes de produire des connaissances, des techniques et des artefacts, ferait un grand bond en direction d'une unification universelle de la pensée humaine.

    Cette dernière affirmation me conduit, pour clore, à une déclaration de foi. 

 

    J'ai la conviction qu'une unification de l'entière pensée humaine rationnelle dans un seul tout doté de cohérence interne – la physique inclue – est possible. Mais je suis également convaincue qu'elle n'est possible que par une voie purement méthodologique, via des normes qui ne règlent que le déroulement des processus de conceptualisation, pas les contenus de ces processus.

    Notamment, toute voie d'unification qui tente de mélanger une représentation conçue initialement comme une réponse spécifique à tel ou tel problème particulier lié à une situation cognitive donnée, avec des représentations qui impliquent d'autres sortes de problèmes et de situations cognitives, me paraît être vouée à l'échec.

    De même, me paraît être vouée à l'échec toute tentative d'accomplir une unification dotée d'un degré non négligeable de généralité, mais qui serait conduite en état de cécité méthodologique.

    Je pense que dans l'état présent de complexité des représentations humaines de domaines de la réalité (physique, psychologique, sociale) où la danse des points de vues, des situations cognitives, des opérations physiques ou abstraites, des outils qui sont impliqués, est devenue tellement diverse et sauvage, il devient finalement clair comme l'eau de roche que l'unique sorte concevable d'organisation universelle et d'une "unification" correspondante de la pensée, ne peut être que méthodologique. Je pense que cela crève désormais les yeux que lorsqu'on jongle à la fois avec des petitesses et des gigantismes des dimensions d'espace-temps dont on ne perçoit pas les bornes et avec des degrés d'abstraction ou de précision matérielle dont la frontière n'apparaît plus, et lorsque les réalisations techniques suivent de si près les constructions théoriques desquelles elles proviennent, des considérations fondées exclusivement sur tel ou tel aspect particulier ( quantité (le nombre de microsystèmes à considérer afin de définir le "passage" de la conceptualisation quantique à la conceptualisation classique), type d'outils et traitements mathématiques (comme dans le cas des théories des cordes), nature des entités impliquées (organiques ou inorganiques), etc.) ne peuvent même pas suffire pour des unifications locales si l'on désire qu'elles ne soient pas superficielles. 

 

    Seule une méthode de conceptualisation générale et appliquée communément, peut viser à organiser la pensée rationnelle humaine, d'une manière qui conduise à une unification qui soit à la fois universelle et profonde, nonobstant la variété illimitée que nos interactions cognitives avec du "réel" induisent irrépressiblement dans nos représentations d' "entités réelles".

 

23 octobre 2013

 

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